À l’attention de Monsieur le Président Emmanuel Macron
Palais de l’Élysée
55 Rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris, France
Objet : Demande de grâce présidentielle pour Marine Le Pen
Monsieur le Président,
Je vous écris aujourd’hui non pas en tant que citoyen français, mais en tant que participant à cet exercice fragile que nous appelons démocratie — un modèle que le monde observe, et dont les décisions posent les fondations sur lesquelles les générations futures nous jugeront.
Bien que nos idéologies puissent diverger, et bien que les positions politiques de Madame Marine Le Pen ne s’alignent pas nécessairement avec la vision de votre administration pour la France, ses condamnations liées au financement de campagne et aux dépenses électorales soulèvent une question bien plus profonde que celle des clivages partisans : celle du principe selon lequel un monde libre ne doit pas emprisonner ses opposants politiques, même lorsqu’il en a les moyens légaux. Il les convainc, il les confronte, il les bat dans les urnes — mais il ne les enferme pas pour des subtilités techniques que l’on retrouve dans presque tous les systèmes politiques, souvent appliquées de manière sélective ou ambiguë.
Le financement des campagnes électorales est un domaine complexe, encombré de réglementations où même les individus les plus intègres peuvent trébucher, non par malveillance, mais par méconnaissance ou défaut de clarté. Si la justice se laisse piéger par cette complexité au point de confondre les infractions techniques avec les véritables enjeux éthiques, alors nous risquons de permettre au système — et non au peuple — de décider qui peut se présenter aux élections. Ce n’est plus la démocratie, c’est la domination par la procédure.
Je vous exhorte donc à envisager l'octroi d’une grâce présidentielle à l’égard de Madame Le Pen — non pas par adhésion, ni par approbation, mais pour ce que ce geste représenterait : un refus de laisser les outils juridiques servir à réduire au silence l’opposition. Un refus de banaliser l’idée qu’une participation démocratique puisse être sanctionnée pénalement. Et un engagement clair à défendre non seulement la liberté, mais aussi la lisibilité de cette liberté face aux mécanismes qui, un jour, pourraient la détruire.
La France a toujours été un phare de liberté. En ce moment, le monde observe votre réponse — non pas à sa politique, mais au principe fondamental qui est en jeu.
Avec tout mon respect,
Killian Yates
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English:
To: President Emmanuel Macron
Palais de l'Élysée
55 Rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris, France
Subject: Request for Presidential Pardon of Marine Le Pen
Dear President Macron,
I write to you today not as a citizen of France, but as a fellow participant in this fragile experiment we call democracy—one that the world watches, and one that must set standards that future generations will judge us by.
While our ideologies may differ, and while Marine Le Pen’s political stances may not align with your administration’s vision for France, her legal convictions relating to campaign finance and spending raise a far more profound issue than partisan politics: the principle that a free world does not arrest its political rivals, even when it can. It convinces them, debates them, defeats them in elections—but it does not cage them for technicalities that, in nearly every political system, are selectively enforced or ambiguously written.
Campaign finance is an area riddled with bureaucracy, where even the most ethically grounded individuals can falter in compliance, not from intent, but from complexity. If justice becomes so entangled in the machinery of process that it confuses ethical clarity with technical infractions, then we risk allowing the system itself—not the people—to dictate who is electable. That is not democracy; that is rule by procedure.
I urge you to consider issuing a presidential pardon for Marine Le Pen—not because of agreement, not because of endorsement, but because of what it represents: a refusal to allow legal instruments to become tools for silencing opposition. A refusal to let the precedence of punishing democratic participation be normalized. And a commitment to ensuring that freedom—real freedom—is not just defended, but clearly distinguishable from the structures that could one day destroy it.
France has long been a beacon of liberty. In this moment, the world watches how you will respond—not to her politics, but to the principle at stake.
Respectfully,
Killian Yates
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